Mum's Life

Bye bye, Baby !

Ça y est. On l’a fait.

On a installé « le lit de grande » dans la chambre de baby S.

Baby qui n’en est plus vraiment un d’ailleurs à en croire les « mais euh maman ze suis occupée là tu vois pas ! » et les « t’es un tit peu moche mais ça va » (tant d’amour, ça fait chaud au cœur)

Comme une grande

3 ans, 3 mois et derrière nous le lit à barreaux et cette table à langer qui trônait encore dans ta chambre ne servant qu’à entreposer des doudous.

On en est là, au rayon des souvenirs, s’empilant les uns sur les autres. Il a fallu réorganiser ta chambre, trier, ranger et comble de l’horreur: jeter. Jeter des jeux de memory offerts dans les magazines enfants, des puzzles auxquels il manque des pièces, des petits jouets accumulés au fil du temps avec à chaque fois l’impression de jeter un petit bout du passé, un petit bout de souvenirs.

En effet, en plus d’un goût certain pour les tubes des années 90 et d’une propension à boire des mojitos, je dispose également d’une mémoire plutôt performante me permettant de me rappeler avec exactitude les lieux, les dates, les moment forts. Autant vous dire que trier et jeter sont pour moi deux grands défis ! Ma raison m’arrête à peu près toutes les 8 secondes pour me souffler des « Oh mais non ! Ce petit doudou qu’on avait surnommé Sherlock !! Oh et ce hochet Winnie l’ourson ! On ne peut pas s’en séparer !! » (notons que le Sherlock est plein de poussière et que le hochet ne ressemble plus à grand chose. Insupportable passéiste que je suis !)

Mais il faut bien le reconnaître: baby grandit… (même si à 15 jours de l’entrée à l’école on galère encore pas mal niveau propreté ce qui tend à me valoir de sérieuses sueurs froides !!) et bien que je reste viscéralement attachée à nos moments si doux où elle n’avait besoin que de nos bras, j’apprécie aussi l’autonomie qui se dessine lentement nous laissant un peu plus de liberté (bon ceci dit, si elle pouvait retrouver l’habitude de faire la sieste, maman lui en serait trèèès reconnaissante !)

Toute toute dernière fois

Cette toute petite enfance qui s’éloigne rime aussi avec les dernières « premières fois » et de ce fait, les premières dernières fois (j’ai quand même été à deux doigts de pleurer lorsque j’ai terminé la boîte de lait infantile en sachant que c’était la dernière de ma vie ! Moi, drama queen ? Que nenni !)

J’ai 35 ans, âge réel. Pas plus de 27, âge corrigé. Pourtant je crois qu’au fond de moi,l’attente interminable pour voir se dessiner un + sur un bâtonnet plastique, décompter les semaines d’aménorrhée, louer un tire-lait, faire ma rééducation du périnée option chateau-fort (ou pétales de fleurs, ça dépend de la tendance) ne sont plus d’actualité.

Sur Instagram en ce moment se succèdent les annonces de grossesse me plongeant face à cette ambivalence, ce paradoxe maternel. Oui un petit dernier, ça peut m’arriver d’y songer bien secrètement mais en même temps… Est ce que le temps n’est pas maintenant venu de profiter de mes filles grandissantes, d’essayer du mieux possible de les guider, les élever en confiance et en sérénité (après 8 semaines de congés, la sérénité en prend parfois un coup après le 437e « mamaaan » de la journée), apprécier de ne plus planifier une journée par rapport aux heures de sieste, de ne plus changer de couches, préparer de petits pots,de se (re)mettre à rêver de voyages lointains, voire même faire des nuits de 9h (j’en demande un peu trop) ? Je ne me leurre pas, je sais que tout cela relève d’avantage du confort et de la logistique et que face à la magie d’une grossesse et de la venue au monde d’un bébé ce n’est au final pas grand chose.

Pour autant, je crois que le tri d’hier s’apparentait bien à des adieux à l’âge où elles étaient bébés et même si j’ai eu quelques pincements au cœur (spoiler: j’ai gardé Sherlock et le hochet !) je suis très fière de les voir grandir et franchir tour à tour de nouvelles étapes: s’émerveiller de la perspective d’un mid-week à Londres, s’impatienter de rencontrer la « maîcresse », tenter de négocier un coucher à 22h « parce que ce sont les vacances » ou juste avancer main dans la main sur la plage (en tentant de m’extorquer quelques croustillons au passage)

Ps: quand il faudra se débarrasser des fringues de grossesse et de leurs petites robes, ensembles, bodies et bavoirs, pas sûre de ne pas verser de larmes !

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