Humeurs

Ce qu’on perd aussi avec nos idoles de jeunesse…

Ça avait commencé avec le décès de Johnny l’an passé. Fan ou non, force est de constater que c’était un petit morceau de nous qui partait avec lui, parce que même si on ne l’écoutait pas, ses chansons nous étaient connues, ses mariages et ses frasques avaient émaillé les pages people des magazines pendant des années et qu’on le veuille ou non sa disparition entraînait un glissement de terrain, une espèce de vague emportant une partie de notre enfance, de notre jeunesse, peut-être même de nos vies.

Hier soir, ma TL et mon fil FB criaient à l’unisson le nom de « Dylan »

Si vous avez grandi dans les années 90, vous voyez très bien de qui je parle.

Dylan McKay le premier bad boy sur lequel on a quasiment toutes crushé. Sous ses faux airs de James Dean et sa tumultueuse histoire d’amour avec Brenda, Dylan cristallisait l’âge des premiers émois et des premières fois.

On suivait avec hâte les aventures de cette bande de jeunes qui menaient la belle vie sous le soleil de L.A et se retrouvait au Peach Pit après les cours.

Sauf qu’hier, le charme s’est brisé et c’est toute une génération de trentenaires/quadragénaires qui s’est remémoré avec émotion une période maintenant révolue.

Certes, on a ressenti de la peine en apprenant le décès de Luke Perry mais on a surtout pris conscience une fois de plus que nos idoles de jeunesse emportaient plus avec eux que quelques souvenirs de séries télé.

« Beverly Hills 90210 », Brandon, Brenda, Dylan, Kelly et les autres c’était l’insouciance, l’instant magique du samedi sur TF1, une bulle de rêve dans notre réalité, on avait l’impression de faire partie de cette bande de potes, qu’ils constituaient notre quotidien. Et puis, on a grandi, on a peut-être regardé une fois ou deux un épisode multi-rediffusé en s’amusant de retrouver quelques détails tellement nineties et puis on a fini par ne plus y penser jusqu’à hier soir où la première pensée que j’ai eue a été cette fameuse scène de rupture entre Dylan et Brenda avec en fond sonore « Losing my religion » de REM. C’était la première fois que j’entendais cette chanson et je dois bien avouer que près de 25 ans après, c’est toujours le souvenir que j’y associe.

On a grandi, mûri, évolué, glissé doucement vers l’âge adulte, on est peut-être même devenu parents mais on a conservé cette petite graine de jeunesse au fond du cœur, petite graine qui n’en finit plus de s’enfouir sous le chagrin à mesure qu’on perd nos idoles (la semaine passée c’était l’iconique Katherine Helmond, inoubliable Mona de « Madame est servie » qui nous quittait)

Rendons nous à l’évidence, outre l’admiration qu’on peut porter à ces comédiens, actrices, chanteurs, c’est bien une petite partie de nous que l’on pleure aussi lorsque les RIP inondent les réseaux sociaux, comme si soudainement on se trouvait face à la réalité de la vie, comme si ces « intouchables » qui ont bercé notre jeunesse nous avaient donné à tort l’impression que ni eux ni nous ne quitterions jamais l’âge des possibles et de la jeunesse éternelle. Nothing lasts forever sauf peut-être nos souvenirs et une douce nostalgie qu’on prendra plaisir à cultiver pour se rappeler…

Se rappeler qu’on aimait bien écouter des cassettes audio avec notre Walkman autoreverse, porter un sweat Waikiki et un bombers Schott pour être à la pointe de la mode, qu’on aimait bien se donner à croire que le monde était à nous et que tout serait toujours simple.

Bye Bye Dylan McKay, bye bye childhood.

13 réflexions au sujet de “Ce qu’on perd aussi avec nos idoles de jeunesse…”

  1. Vous avez mis des mots sur nos maux.
    Tout ceci est très juste car nous ressentons tous la même chose après le départ de Luke Perry et des autres qui l’ont précédé.
    Je suis une quinqua qui a été aussi très fan de cette série.
    En tout cas, bravo à vous car j’ai ressenti beaucoup d’émotion à la lecture de votre texte auquel j’adhère complément.

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  2. Je viens de lire ton article via le site du Huffington Post…. C’est exactement ce que j’ai ressenti en apprenant la mort de Luke Perry. Un peu de notre adolescence qui est parti. Et comme toi, quand j’entends Losing my religion, je repense à Brenda et à son poste à cassettes. Merci.

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  3. C’est EXACTEMENT ça…
    Quand les « contemporains » de nos grands-parents ou nos parents partaient, cela me semblait très loin, mes parents en parlaient, mais moi je prenais l’info et puis… next.
    Mais là, nous sommes les parents, ce sont nous qui voyons nos « idoles », nos références, arriver à un âge plus avancé… et disparaître… Quand ça va de pair avec des disparitions au sein de sa propre famille (j’ai récemment perdu une tante dont j’étais très proche), alors cela fait encore plus écho…
    Il faut donc accepter que ça avance, que pour tous, nous compris, il y a une fin. Et ce n’est pas tous les jours acceptable…

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