Je vous en avais un peu parlé ici mais il est temps de vous en dévoiler un peu plus sur mon week-end de 3 jours début Décembre à Malaga ! Week-end entre filles, sans amoureux et sans enfants: me, myself and I !
Partir oui mais…
Depuis que je suis maman, j’ai toujours été réticente à l’idée de laisser mes filles, a fortiori pour prendre du temps pour moi. Je considérais que c’était mon rôle, mon devoir de rester avec elles dès que j’avais un instant de libre. Jamais je ne les aurais laissées pendant les congés scolaires alors que je ne travaillais pas, jamais je ne les aurais confiées à la nounou pour aller me balader ou juste chiller à la maison. La culpabilité m’envahissait à l’idée de le faire, je me trouvais même peu reconnaissante envers la vie qui m’avait enfin permis de passer de mamange endeuillée à maman débordée.
Mais la donne a changé. Le manque de sommeil accumulé, le cerveau sans cesse en mode petit hamster dans sa roue, l’œil sur le temps passant et certaines bougies plus difficiles à souffler que d’autres m’ont fait réaliser que j’avais besoin de ce temps pour moi, besoin d’un break sous un soleil andalou de Décembre. Quelques années plus tôt, j’aurais jugé de façon très sévère ce moi se permettant de déserter le foyer familial pour aller buller tout un week-end avec une de ses meilleures amies. Et puis j’ai sauté le pas, j’ai réservé mes billets d’avion, tiraillée entre l’envie de lâcher prise, d’en profiter à fond et meurtrie par cette petite pointe au cœur m’envoyant le signal « EGOÏSTE comment oses-tu ? »
Jour-J: je pars vraiment ??
Pas de départ sans mésaventure ! J’avais pris soin de réserver un VTC à 7h du matin pour me rendre à l’aéroport afin d’éviter les blocages des gilets jaunes. Sur le papier le plan était parfait, sauf que la veille à 22h, j’ai remarqué que mon trajet était à destination d’Orly alors que je partais bien entendu… de Charles de Gaulle. Une fois la frayeur passée et l’erreur réparée, l’heure du départ a sonné ! Je me sentais à la fois légère face au vent de liberté et d’insouciance qui commençait à souffler sur moi mais bien entendu pleine de remords, regrettant même mon choix.
Sentiment très vite oublié sitôt arrivée à l’aéroport. J’étais seule avec moi-même: café au Starbucks, musique à fond dans les écouteurs, sweat à capuche, baskets aux pieds, j’avais l’impression de vivre le premier voyage de ma vie ! Et très étonnamment, j’ai adoré ce sentiment: celui de faire pour une fois quelque chose pour soi seule.
Mojitos, tapas & the city !
Je ne suis jamais partie en vacances entre copines, ni fait de coloc ou d’année Erasmus et je crois que ça fait partie des regrets qu’on partage mon amie de week-end farniente et moi. On s’est connues en première année de fac,on a vécu pas mal de premières fois ensemble alors ce week-end avec elle s’imposait comme une évidence.
Le programme était simple: pas de contraintes et du temps pour nous. Tout s’est déroulé sans accroc, on a trouvé les meilleurs spots avec tapas et mojitos de compétition, bu une sangria sur la plage au coucher du soleil (un 8 Décembre, ça fait rêver !), session hammam et massage (par contre, là j’ai souffert de la barrière de la langue ), verre de Cava ( et non calva comme j’avais cru comprendre 😅) sur rooftop avec vue sur la Cathédrale illuminée, paella, spectacle et illuminations de Noël grandioses le tout sous 20 degrés, profiter de toutes les visites gratuitement (musée Picasso, Cathédrale et même Alcazaba sans débourser un centime), petit déjeuner en terrasse avec chocolate con churros et jus d’orange pressé.On s’est senties légères de n’avoir qu’à se soucier de l’endroit où on prendrait l’apéritif, de celui où on dinerait, tout en se racontant les derniers potins un verre à la main.
En un mot ce week-end était: PARFAIT.
Parfait car il m’a aidé à souffler cette 35ème bougie, parfait parce qu’il était inédit, parfait parce que passer 3 jours en t-shirt et petite veste en plein mois de Décembre, ça fait du bien au moral et parfait parce que même si ma petite tribu me manquait, ce week-end enchanté et enchanteur était tout ce dont j’avais besoin pour revenir en pleine forme et me relancer dans le rythme trépidant des conseils de classes, réunions diverses et préparatifs de fêtes de fin d’année.
Et si c’était à refaire ?
La question est plutôt: alors, on le refait quand ? Non pas que je prenne goût aux escapades en solitaire mais il faut parfois avoir assez d’honnêteté pour reconnaître qu’une petite coupure fait du bien ! Je ne me sens pas pour autant mère indigne (ça aurait été le cas il y a quelques années, je vous l’assure), ni mère parfaite d’avoir osé me prendre en main le temps d’un week-end.
Non, je me sens juste maman libre d’avoir réussi à concilier au moins une fois aspirations personnelles et réalité du quotidien: une petite bulle de fraîcheur, douce et acidulée, qui donne un peu de vie à la vie (absolument comme ma boisson préférée)
Comme je t’envie ces trois jours passés avec ta copine. Je rêve d’en faire autant !!
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Perso, je pense que pour être une bonne maman, il faut savoir prendre un peu de temps pour soi de temps en temps. C’est un exemple de maman qui prend soin d’elle qu’on leur montre et je crois qu’on apprend en partie par imitation. N’empêche que j’étais comme toi avant. Je culpabilisais à mort, me sentant comme une mère indigne, si je laissais mon fils seule quelques jours. Puis, après une très mauvaise passe, j’ai senti qu’une escapade devenait indispensable et je suis partie à Lisbonne avec une de mes plus anciennes amies. Je peux te dire que l’expérience n’a pas été seulement salutaire, elle a relancé la machine 🙂 Depuis, je pars quelques jours sans mon fils une fois par année, année et demi.
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Le genre de weekend qui me fait rêver là, maintenant, tout de suiiiiiite ! 😉
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