Il y a des jours où le bonheur familial donne l’impression d’être dans une pub Ricoré, des jours où tout roule, des enfants adorables sans l’ombre d’une contestation, des couchers idylliques, des promesses de lendemains qui chantent.
Et puis, il y a des soirs où les nuages s’amoncellent au-dessus de la félicité parentale. LE Chaos. Pétage de plombs. Des cris, des pleurs, des couchers qui s’éternisent,des sanglots emplis de « ce que tu me dis Maman, ça me brise le coeur » (culpabilité bonjour !)
Comment réagir dans ces cas-là? (l’option mojito est tentante mais pas toujours réalisable!)
A comme Autorité
Premier réflexe, être autoritaire, fixer les règles, répéter les choses et parfois, on ne va pas se mentir: s’énerver. « Humain, trop humain » comme disait Nietszche… Très compliqué de ne pas hausser la voix, de ne pas se laisser aller à ce débordement d’émotions quand l’enfant adoré « pique une crise ». J’ai déjà été au bord de l’explosion,rarement heureusement, mais après une grosse journée, (ou pas d’ailleurs), ça peut arriver et il est vraiment difficile de ne pas craquer ! C’est tellement tentant (mais tellement contre-productif !) de crier , crier plus fort ! Comme si les cris pouvaient arranger les choses, comme si l’augmentation du volume sonore pouvait nous permettre d’asseoir une quelconque autorité sur un être si petit et fragile… Mais pourtant, on se laisse parfois prendre au piège, regrettant à la seconde même les mots qui sortent un peu trop fort, les mots qui font un petit peu trop mal. Alors on s’en veut, avec envie immédiate de serrer le bout’chou dans ses bras pour le consoler, pour effacer le moment d’égarement d’une maman rouge de colère qui vire au bleu de peur.
B comme bienveillance
Ah, la fameuse bienveillance. L’éducation positive comme on dit. J’aimerais vraiment savoir l’appliquer à coup sûr, avoir assez de patience pour trouver les mots justes, désamorcer les crises, apaiser les cris, être certaine de leur donner les clés, de les aider à avoir confiance en elles, de ne pas craindre de s’affirmer… J’en ai lu des bouquins, psycho, émotions des enfants, fonctionnement du cerveau… J’essaie de me rappeler les préceptes, j’essaie de les adapter à la situation, en me rappelant que ce que je prends pour une « crise », un « test », une recherche des limites est aussi et surtout lié à un fonctionnement cérébral encore immature, que son estime de soi est en construction… Enfin, ça c’est dans les faits. Parce que dans la pratique, ce n’est pas toujours si facile. Des erreurs, il y a eu, des erreurs il y aura… (mais, y avait-il vraiment besoin de se mettre dans un tel état parce que sa petite soeur jouait avec sa figurine Star Wars ?! Je pose la question !)
C comme câlins
Parce que c’est toujours comme ça que le chaos s’achève. Qu’on soit sorti de nos gonds ou qu’on ait réussi à rester zen, une grosse colère, un énorme chagrin ne peuvent se solder sans un câlin qui console et fait tout oublier. Un câlin qui aide à grandir, comme les colères les aident à s’affirmer, à prendre conscience qu’on les aime, en dépit de tout… Autant de petits pas vers l’émancipation, de petits cailloux semés sur le chemin de l’enfance qui leur permettront un beau jour de se détacher de nos bras sans jamais véritablement lâcher nos mains. Séchons les larmes qui roulent sur leurs joues rebondies, replaçons une mèche de cheveux sur un front humide et oublions tout… Jusqu’au prochain conflit sur fond de « elle m’a poussée/pris mon jouet/ non je ne veux paaaas me coucher » (ne rayez pas la mention inutile)
Les enfants nous en font voir de toutes les couleurs: pour notre plus grand bonheur !
Pas toujours facile de gérer les conflits des enfants 👶 pas non plus facile de ne pas culpabiliser et puis c’est petits bouts savent appuyer oú cela fait mal comme on dit
J’adore te lire et j’aime ton côté humour dans tes petits récits de la vie quotidienne 😉😍
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Oh oui, ils sont très forts pour ça ! Merci pour tes encouragements, fidèle au poste, ça fait chaud au cœur !😘
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Pour ma part, ce ne sont pas crises en tant que telles qui me sont difficiles à gérer mais leur répétition. Ce bis répétita perpétuel qui t’agresse et t’épuise au quotidien. Heureusement que les câlins font tout oublier…
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Merci pour ce joli texte. C’est tellement ça !
Quand je demande à ma petite tête blonde d’aller se brosser les dents et se laver la bouche, qu’il me répond « ok, ooookéé mamannn, c’est bon !!! »
Et qu’il revient 10 minutes plus tard la bouche toujours pleine de chocolat, j’avoue que j’ai du mal parfois à ne pas hausser la voix ! (Ou éclater de rire).
Hier soir encore, N et moi avec lu « La grosse colère » de Mireille d’Allancé. Il le connaissait par cœur quand il était à la Creche. Toujours d’actualité !…
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Garder son calme dans toute situation : le plus difficile pour un parent ! Car finalement, quand notre enfant fait une crise c’est qu’il a besoin de nous. Et entre nos soucis, la vie de la maison à gérer, la fatigue, et j’en passe, ce n’est pas facile de ne jamais s’énerver… Mais heureusement que les câlins sont toujours là à la fin !
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Pas toujours simple… Il m’arrive régulièrement de m’énerver un peu (beaucoup ?) trop… mais une règle, quand tout est apaisé, on en reparle, on s’excuse si nécessaire (d’un côté et de l’autre), et on se fait un gros calin ! Ton programme me parle donc bien !
Virginie
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Merci 🙂 Pas simple en effet pour peu qu’on soit fatigué, ou juste agacé ! Nous ne sommes qu’humains après tout…
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