Depuis hier, je lis cette phrase un peu partout: on aurait tous quelque chose de Johnny en nous. Je m’interroge quant à la place de cet article sur le blog, ça ne concerne ni les petits pots, ni les mojitos (quoique…), je ne suis pas une fan inconditionnelle mais pourtant ce décès me touche d’une certaine façon, un peu comme nous tous.
Peut-être parce qu’il y a des personnes qu’on considère comme des légendes avant même leur disparition, peut-être aussi parce que, Johnny c’est un peu la playlist de nos vies.
Il y a des choses qu’on oublie et pourtant hier soir en traînant un peu devant l’un des (trop?) nombreux hommages diffusés, je me suis souvenue de cette fameuse « boîte à coucou » des Guignols… (#enfantdes90s 😜) Comment je pouvais ne plus m’en souvenir alors que ça nous amusait tellement en cour de récré ? Et puis à mesure que les chansons s’égrenaient, quelques souvenirs sont apparus… Le duo sur scène avec Sylvie Vartan pour ses 50 ans, moment magique entre deux êtres qui se sont aimés et déchirés alors même que mes parents étaient en pleine séparation, les paroles si intenses de « je te promets », « que je t’aime », « Diego », les « oh Marie » scandés par les élèves à chaque fois qu’ils me croisaient lors de ma première année en tant qu’assistante d’éducation. Ce sont aussi des moments de télé quand le « Taulier » venait à la Star Ac, des couvertures de magazines people, des interviews, des mariages et surtout la présence d’un homme, d’un artiste,dans le paysage pendant de si nombreuses années que je l’ai toujours connu.
Alors, bien entendu, ça ne m’affecte pas de façon intime, ma « tristesse » est somme toute très mesurée, mais c’est étrange de se dire qu’il n’est plus, que pour mes filles par exemple, ce ne sera qu’un nom au même titre que Jacques Brel ou Claude François l’étaient pour moi. Sa disparition nous renvoie peut-être aussi à l’inéluctable destin qui nous attend tous. Un jour ou l’autre, tout le monde s’en va et quitte la scène… On perd un grand artiste français, le plus grand peut-être en terme de démesure, de prestations scéniques, on perd sûrement également, une part de nous en ce qu’elle portait d’enfance, d’innocence et de certitudes.
Ainsi va la vie, les hommes meurent, les légendes,elles, demeurent. Et comme l’écrivait si bien Jean d’Ormesson « tout ce que nous aimons mourra. Et je mourrai moi aussi. La vie est belle… »
(PS: par contre les gars, la descente des Champs Elysées, je suis pas sûre quand même…)
EDIT du 9/12: j’ai suivi l’hommage sans réussir à changer de chaîne, j’ai retenu mes larmes, un peu puis plus du tout… En écrivant l’article, comme l’indique le PS, je trouvais que c’était un peu exagéré et puis j’ai vu la foule meurtrie, la douleur des proches, la dignité de Laeticia. Et là, j’ai compris. On a bien tous quelque chose de Johnny en nous.
Merci à toi d’avoir cité Jean d’Ormesson… 🙂
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C’était un minimum 🙂
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Magnifique texte Marie 😍
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Eh oui même si on n’est pas forcément fan de la musique ou du personnage, il nous a accompagné une bonne partie de notre vie et l’homme était une vraie légende! Bizarre par contre d’avoir dans la même semaine la mort de Jean et de Johnny, ce qui est assez antinomique !
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Oui c’est vrai !
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Très beau texte petite soeur. ❤❤❤
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Merci beaucoup ! ☺️😘
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J’adore ta façon d’écrire :)! On se reconnait un peu tous dans ton article!
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Merci !!! Ça me touche beaucoup ! Je doute tellement de ma façon d’écrire que le positif fait du bien 😁
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