Yo, I did it !

Le blog est lancé et je me sens un peu comme Rocky après son combat contre Apollo (je ne sais pas si on a les mêmes références cinématographiques alors petit gif en cadeau !)

« Yo, I did it ! »

La première fois que j’ai écrit un texte, c’était des paroles de chansons « tes mélodrames, tes mélodies ». Je devais avoir 7 ou 8 ans, ça parlait couple et rupture et je ne pense pas que vous entendiez ce hit sur les ondes un jour 😉

Ensuite, je me suis attaquée à plus grand: un roman « Corruption par sentiments » (ça sonne un peu collection Harlequin avec le recul…) J’étais en 4ème et j’ai écrit 2 copies doubles. Essai peu concluant pourtant cette histoire d’avocate de la partie civile tombant amoureuse du fils d’un parrain de la mafia m’avait l’air prometteuse.

Et puis ensuite… l’adolescence… Premiers émois, premier amour, premier coeur brisé à coup « je ne m’en remettrai jamais, je n’aimerai que lui, je suis si malheureuse » (et Dieu sait que je l’étais)  Alors là, j’en ai écrit des pages, des poèmes et des textes à n’en plus finir… Désarroi de jeunesse, le goût amer d’un amour perdu. Du haut de mes 17 ans, j’étais pétrie de certitudes, persuadée d’être face au drame de ma vie. Quelques articles dans le journal du lycée et puis le temps a passé, j’ai guéri. Et j’ai arrêté d’écrire.

Pendant longtemps… Une décennie. Mais soudain, un drame indicible, un vrai, un tsunami qui arrive ne me laissant comme exutoire que l’écriture, encore et toujours… Des lettres et des lettres à mon bébé, pour maintenir le lien, pour continuer à le faire exister, pour ne pas l’abandonner. Etonnante cette capacité de l’esprit qui permet d’actionner la fonction « écrire » quand le coeur est trop lourd, quand la peine est trop forte comme si poser des mots sur le papier permettait d’en alléger les maux.

Le premier texte que j’ai rendu public c’était en Février 2014 sur le site   overzerainbow pour témoigner de la possibilité d’un après suite à une épreuve difficile. Et puis plus rien jusqu’à « Il te faudra du courage ». Première fois où mes écrits étaient lus, commentés, partagés. C’était grisant et effrayant à la fois de donner à lire ce que je porte en moi, de donner accès à une part d’intime, en craignant jugement et critiques.

Alors aujourd’hui, oui je suis fière. Fière de moi, fière d’avoir osé. Ceux qui me connaissent savent que je manque cruellement de confiance en moi alors cette image mentale de Rocky, c’est exactement ce que je ressens. Après tout, il faut bien oser pour devenir ce que l’on est…